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Un pôle Nord... subtropical

Il faisait chaud dans l'Arctique en ce temps-là. Chaud et humide. L'océan affichait une température dans les 23 °C, des plantes flottaient à la surface de ses eaux stagnantes et peu profondes. C'était il y a 55 millions d'années, à l'ère cénozoïque. Une époque où la planète s'était vidée depuis belle lurette de ses derniers dinosaures, où les mammifères modernes émergaient, et où les grandes masses continentales se déplaçaient rapidement. Le climat, au pôle Nord, était alors subtropical. Et puis vint l'aube du grand refroidissement planétaire. Il y a 45 millions d'années, des glaces commencent donc à se former dans l'océan Arctique.

Arcanes. Telles sont les grandes lignes de l'histoire ancienne de l'Arctique, qu'il est possible d'entrevoir, pour la première fois, grâce au forage réalisé à une profondeur sans précédent, près du pôle Nord, par la mission Acex (Arctic Coring Expedition) qui livre une salve de trois articles, aujourd'hui, dans la revue Nature. Ces résultats éclairent non seulement les arcanes du climat, mais le rôle probable d'une diminution des gaz à effet de serre dans le refroidissement global qui a saisi la planète. Un phénomène édifiant à l'heure où l'on tente de prédire l'impact climatique de la hausse phénoménale des émissions de gaz carboniques.

Conduite par un consortium européen administré par l'Institut national des sciences de l'univers (Insu) du CNRS et groupant 17 pays, la mission Acex a permis de pratiquer des forages allant jusqu'à 430 mètres sous le plancher de l'océan Arctique, lui-même situé à mille mètres sous la banquise.

Sédiments. Cette opération, dotée d'un budget de 12,5 millions de dollars, a été menée durant l'été 2004 à 238 kilomètres du pôle Nord dans des conditions extrêmement difficiles, les équipes oeuvrant sur un océan glacé à 90 %. Le résultat est à la hauteur des efforts. Les forages ont permis de rapporter un enregistrement continu des sédiments déposés à l'ère du cénozoïque, offrant ainsi un cliché d'un passé de l'Arctique jamais exploré. Les précédents forages ne permettaient pas de remonter son histoire au-delà de 500 000 ans.

Or c'est un temps bien plus lointain qui intéressait les climatologues : il y a une cinquantaine de millions d'années, quelle fut la cause du refroidissement climatique ? La diminution du gaz carbonique ? Les effets climatiques des grands mouvements tectoniques ? Ou bien les deux ? Certes, au pôle Sud, la glaciation entamée il y a 43 millions d'années coïncidait bien avec un déclin du CO2 planétaire. Mais au nord, des données indiquaient que les glaces s'étaient formées une dizaine de millions d'années plus tard, ce qui laissait supposer que d'autres facteurs avaient joué.

La découverte d'une glaciation arctique entamée il y a 45 millions d'années étaye le scénario d'un refroidissement simultané des deux pôles et synchrone d'une raréfaction du CO2. L'histoire de l'Arctique confirmerait donc que les gaz à effet de serre sont les moteurs du changement climatique. Voilà qui fait froid dans le dos.

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